Ciné CLEP : Princesse Mononoké

Vendredi 15 novembre 2019 à 20h15

Bibliothèque Saint Corneille

Compiègne

Entrée gratuite

Réalisateur

Hayao Miyazaki

Film d’animation (1997)

Musique

Joe Hisaishi

Synopsis

Ashitaka, un jeune guerrier japonais, affronte un sanglier géant et furieux qui attaque son village. Il tue la bête, mais se retrouve atteint par un mal mystérieux qui le ronge. Sur le conseil des sages, il part vers l’Ouest, à la recherche de ce qui a transformé l’animal en démon. Au cours de son périple, il rencontre San, une jeune fille qui vit avec les loups. Ashitaka apprend que les humains sont à l’origine de tous ces maux, car ils détruisent la forêt, qu’ils exploitent pour alimenter leurs forges. Dame Eboshi, qui dirige ces usines, ne veut rien entendre. Le temps presse pour Ashitaka qui doit en appeler au dieu-cerf, seul capable d’éviter le désastre…

La critique

Chevauchées fantastiques, combats acharnés, pluies de flèches, têtes qui sautent, animaux qui parlent : c’est le ton de ce dessin animé plein de bruit et de fureur, d’une merveilleuse ambition. Une fresque de plus de deux heures qui mêle l’histoire du Japon médiéval à la féerie des légendes ancestrales. Un pari gagné !

Il y a du Shakespeare dans ce récit, où le réalisme cru côtoie l’irrationnel. Celui du Songe d’une nuit d’été. Celui de Macbeth, aussi, pour la violence des sentiments. Avec ses amples mouvements de foule, ses ruptures de ton, ses visions fulgurantes — Mononoké, la « princesse des démons », chevauchant tel un elfe en furie un loup géant sous la pluie —, la mise en scène est éblouissante. Sur une superbe musique de Joe Hisaishi, musicien attitré du cinéaste Kitano, Miyazaki orchestre d’étranges moments où l’invention graphique fait naître une poésie sauvage. Le Mal sort d’un sanglier sous la forme d’une myriade de vers lumineux. De petits esprits pacifiques aux corps translucides défilent soudain dans les arbres en dodelinant.

Princesse Mononoké passionne et envoûte.

Bernard Génin – Télérama