Ciné CLEP : French CANCAN

18464434Mercredi 7 juin 2017 à 20h15

Au théâtre à Moustaches

1bis Place Saint Jacques – Compiègne

Réalisé par Jean RENOIR (1954)

Avec :

Jean Gabin, Dora Doll, Jacques Jouanneau, Françoise Arnoul, Giani Esposito, Jean-Roger Caussimon, Philippe Clay, Michel Piccoli, Valentine Tessier

Synopsis

La danseuse Lola de Castro, dite la Belle Abbesse, partage ses faveurs entre Danglard, le propriétaire du «Paravent chinois», et Walter, le généreux commanditaire du cabaret. A la suite d’une altercation, provoquée par l’intérêt que Danglard porte à Nini, une jeune lavandière, Walter retire ses capitaux de l’affaire. Ruiné, Danglard ne se décourage pas pour autant. Il imagine de remettre à la mode une ancienne danse, le cancan, pour l’occasion rebaptisée «French Cancan», et de la créer dans son nouvel établissement, le Moulin Rouge. Pour renforcer sa troupe de danseuses, il engage Nini, qui devient sa maîtresse. Lola fait un scandale…

Critique

Par Jacques Morice (Télérama)

La Belle Époque, à Montmartre. Henri Danglard dirige un cabaret où le Tout-Paris vient admirer Lola de Castro, sa maîtresse. Il remarque Nini, une petite blanchisseuse, et veut faire d’elle une reine du cancan. Mais Lola le prend très mal…

Que de fraîcheur ! Renoir fête en beauté son retour après quinze années d’exil. Exubérante, frénétique, gorgée de couleurs éclatantes, cette peinture inspirée de la vie du fondateur du Moulin-Rouge est un magnifique hommage au spectacle populaire. Dans ce monde homogène et clos, dominé par la figure de Danglard, double possible de Renoir, chacun travaille de tout son coeur. Tous ceux qui viennent de l’extérieur et qui préfèrent leur bonheur individuel sont sacrifiés. Mieux vaut profiter de la vie comme d’un jeu cruel et joyeux, tel pourrait être le credo de ce film sensuel, où Françoise Arnoul, charnelle et boudeuse, fait tourner bien des têtes. Le final, explosif et époustouflant, avec vingt-quatre danseuses, est d’autant plus saisissant que la caméra, elle, bouge à peine.




Ciné CLEP : Le Roman d’un Tricheur

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Mercredi 10 mai 2017

à 20h15

au Théâtre a Moustaches

1bis Place St Jacques

Compiègne

Entrée 4€

Réalisé par Sacha Guitry (1936)

Durée 85 mn

Avec Sacha Guitry (le tricheur) , Marguerite Moreno (la comtesse) , Jacqueline Delubac (Henriette)

Synopsis

A la terrasse d’un café, un homme d’âge mûr ouvre un cahier d’écolier pour y écrire ses mémoires. Il est né le 25 avril 1880. A 12 ans, il est privé de champignons au dîner pour avoir volé huit sous à ses parents, les épiciers du village. Une grâce insigne du destin, puisque toute sa famille meurt, empoisonnée par les champignons. L’enfant apprend ainsi qu’une mauvaise action peut parfois sauver la vie. Spolié de son héritage par maître Morlot, le notaire qui l’a recueilli, il s’émancipe en devenant groom d’hôtel et met immédiatement à profit son expérience. Il devient bientôt le roi de la tricherie, de la tromperie et des combines…

Critique

Par Jacques Siclier (Télérama)

Film de Sacha Guitry (France, 1936). Image : Marcel Lucien. Musique : Adolphe Borchard. 80 mn. NB. Avec Sacha Guitry : le tricheur. Serge Grave : le tricheur à 12 ans. Pierre Assy : le tricheur jeune homme. Jacqueline Delubac : Henriette. Genre : comédie satirique. Un homme d’un certain âge rédige ses Mémoires. A 12 ans, pour une bêtise, il fut privé des champignons servis au dîner. Or, la famille mourut empoisonnée par le mets. Le garçon allait devenir, par un savoureux concours de circonstances, groom d’hôtel, croupier de casino, tricheur professionnel. En 1935, Sacha Guitry venait d’écrire Mémoires d’un tricheur. Au lieu de dé­couper son livre en scènes dialoguées, il eut l’idée de se servir du texte, écrit à la première personne, comme d’un commentaire d’images de films qui viendraient simplement à l’appui des mots. Ainsi naquit ce film, une des oeuvres majeures du cinéma français des années 30. Il surprit, par son originalité, les adversaires du « théâtre filmé ». Guitry s’imposait comme cinéaste, avec un « roman filmé », toujours raconté au présent, selon le seul point de vue de l’auteur. Les personnages n’ont pas besoin de parler. Ils n’existent que par lui. Une seule fois, le cinéaste interrompt son récit pour une scène dialoguée : l’apparition de Marguerite Moreno en comtesse excentrique à la terrasse du café. Le sketch est d’un humour étourdissant. L’histoire, ironique, est un éloge de la malhonnêteté. De nombreuses idées de mise en scène montrent l’intérêt réel que l’auteur portait au langage du cinéma



Ciné Clep : Tel père tel fils

Mercredi 5 avril 2017 à 20h15

au Théâtre à Moustaches

1bis place du Change – Compiègne

tel-pere-tel-filsEntrée 4€

Réalisé par Hirokazu Kore-Eda (2013)

Durée 120 mn

Nationalité : japonais

Avec Masaharu Fukuyama (Ryota Nonomiya) , Machiko Ono (Midori Nonomiya) , Yôko Maki (Yukari Saiki)

 

 

Synopsis

Ryota Nonomiya, un brillant architecte, bourreau de travail, tient absolument à ce que son jeune fils de 6 ans, Keita, apprenne le piano, la compétition, la dureté de la vie, et intègre la meilleure école privée de la ville. Il laisse à son épouse, Midori, le soin quotidien de l’enfant. Leur univers est ébranlé lorsque l’administration de la maternité où Keita est né leur apprend qu’il y a eu échange d’enfants à la naissance. Ils rencontrent leur fils biologique, Ryusei, et ses parents, des gens simples et aimants, qui déplaisent à Ryota. Les deux familles doivent faire face à un choix impossible. Ryota croit, lui, dur comme fer, à la voix du sang…

Critique

Par Samuel Douhaire (Télérama)

Genre : naissance d’un père.

Deux bébés ont été intervertis à la maternité. Les familles, l’une riche et un peu coincée, l’autre modeste et bohème, l’apprennent six ans après… De ce postulat, Etienne Chatiliez avait tiré une comé­die satirique bon enfant, La vie est un long fleuve tranquille. Le Japonais Hirokazu Kore-eda chronique, lui, les conséquen­ces psychologiques d’une telle révélation avec une grande douceur. Y compris dans les scènes de conflit et de séparation.

L’auteur de Nobody knows reste un grand cinéaste de l’enfance, toujours habile à montrer l’incompréhension douloureuse sur le visage de ses jeunes comédiens. Mais ce que le film raconte avant tout, c’est la naissance d’un père. Ryota, architecte surbooké, pousse son jeune fils à l’excellence. Quand il apprend que le petit Keita n’est pas son enfant biologique, il semble presque soulagé : un bambin aussi doux ne pouvait être de son sang… Mais il se révèle tout aussi démuni face à la chair de sa chair : ce gosse effronté, mécontent de devoir changer de papa, résiste sans trembler aux exigences de son géniteur. Avec sensibilité, Kore-eda rappelle que le sentiment de paternité relève moins de l’inné que de l’acquis. Au contact de l’autre famille, Ryota l’égoïste découvre une autre manière de vivre avec son enfant : plus désordonnée, mais plus à l’écoute. On ne devient pas père tout seul, telle pourrait être la morale de cette fable délicate.




Ciné Clep : La Bataille de Solférino

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La bataille de Solférino

Mercredi 15 mars 2017 à 20h15

au Théâtre à Moustaches

1bis Place Saint-Jacques – Compiègne

 

Comédie dramatique

Réalisé par Justine Triet (2013)

Avec Laetitia Dosch (Laetitia), Maxime Schneider, Aurélien Bellanger .

Synopsis

Lætitia, journaliste de télévision, doit couvrir la journée présidentielle du 6 mai 2012 dans la rue de Solférino, siège du Parti socialiste, où sont rassemblés en masse les militants. Pour garder ses deux filles, elle recourt aux services d’une baby-sitter. C’est alors qu’elle reçoit un coup de téléphone de son ancien compagnon, Vincent, qui exige d’exercer son droit de visite sans délai. Mais Vincent est un violent, et Lætitia ne veut pas qu’il approche les enfants. La jeune femme jongle ainsi entre son travail et ses problèmes familiaux, tentant d’assurer les directs tout en protégeant ses filles. Les événements finissent par s’emmêler…

Critique

Par Jacques Morice (Télérama)

Des cris d’enfants, persistants. Dans ce brouhaha infernal, une femme s’agite. Lætitia tente de calmer ses filles, répond au téléphone à son ex-compagnon — Vincent, un allumé, tout juste sorti de l’hôpital psychiatrique, qui veut absolument voir les enfants. Elle donne des consignes au baby-sitter, vide sa garde-robe avant de trouver une tenue convenable. Retard, gros stress : elle est journaliste télé et s’apprête à couvrir rue de Solférino le deuxième tour de l’élection présidentielle, en ce 6 mai 2012.

Tension, excitation, hystérie, exultation : c’est un cinéma exacerbé et risqué, blackboulant tout formatage, que nous livre la réalisatrice Justine Triet, nouvelle venue issue des Beaux-Arts. Nous voilà plongés dans une sorte de chaudron humain où bouillonnent et s’agrègent fiction et réalité documentaire. On retrouve vite Lætitia, micro en main, au milieu de la foule massée devant le siège du parti socialiste. Elle livre ses infos en direct, tout en continuant à gérer tant bien que mal ses problèmes avec son ex.

Dans cette bataille effrénée, tout autant collective que conjugale, politique qu’individuelle, difficile de séparer nettement ce qui est « sensé » de ce qui est « anormal » — « c’est fou » est d’ailleurs une expression répétée plusieurs fois. Le père a l’air un peu dingue, mais il surprend aussi par son pragmatisme, sa capacité à défendre ses droits de père. Tandis que Laetitia, incapable d’anticiper, fait parfois le contraire de ce qu’elle préconise. La politique là-dedans ? Guère plus rassurante, tant elle est réduite à des question d’image, de spectacle, de rituels absurdes.

C’est à la fois vivant et mordant. Plein de discorde, de hargne et d’amour bizarrement exprimé. Le film offre un reflet assez juste de notre époque agressive et anxiogène, où chacun est en permanence au bord du pétage de plombs. Avec, heureusement — c’est sa part optimiste sans être béate —, des moments de cessez-le-feu joyeux, à défaut de paix sûre.




Ciné Clep : Sur la piste des Mohawks

Mercredi 8 Février 2017

20h15

Au théâtre à Moustaches

1 bis place St. Jacques  – Compiègne

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En version originale sous-titrée en français

Entrée 4€

Un film de John Ford (1932)

Avec : Claudette Colbert (Lana Martin)  et Henry Fonda (Gilbert Martin)

Synopsis

En 1766, en pleine guerre d’Indépendance, Gil Martin et sa jeune épouse, Lana, s’installent à Mohawk Valley, en Nouvelle-Angleterre. Courageusement, le couple fait face aux difficultés de sa nouvelle existence. Hélas, les Indiens brûlent leur maison et leurs récoltes, les obligeant à fuir. Une veuve les engage comme valet de ferme et couturière. Lana devient mère. Mais les Indiens, alliés aux royalistes, reprennent leurs raids meurtriers. Le premier assaut est repoussé. Le second tourne à l’avantage des envahisseurs…

La critique de John Mallory (23 mars 2006)

Ce film est à la limite du genre, puisqu’il se déroule en 1776, en pleine guerre d’Indépendance. Cependant, on y retrouve des thèmes chers au western avec la notion de Frontière et la conquête des territoires de l’Ouest par les colons et leur lutte contre les Indiens. Ces colons sont harcelés par des indiens Mohawks qui servent sous les ordres des soldats anglais commandés par un John Carradine en méchant pitoresque, portant une cape noire et un bandeau à l’oeil.

Ce film est le premier de John Ford dans lequel il utilisa la couleur. Le maître préférait l’utilisation du noir et blanc, mais il a su dès le début utiliser magistralement le Technicolor pour renforcer la beauté de ses films. A cet égard, la poursuite finale entre Henry Fonda et un groupe d’Indiens est vraiment sublime et mérite largement le détour. Avec cette scène, s’annonce les futurs autres grandes scènes où les personnages évoluent dans un décors grandiose (le plus souvent Monument Valley) et qui seront la marque de fabrique du réalisateur dans la construction de cet Ouest légendaire.

Ford retrace ici la naissance de la nation américaine, basée sur le courage et l’esprit de communauté. Pas de grand voyage dans ce film, l’action se déroulant dans une petite vallée, entre les habitations des colons et le fort où tous les personnages se retrouveront réunis à la fin, lors du siège par les Indiens.
Un film vraiment magnifique.




Ciné Clep Janvier 2017

Mercredi 18 Janvier 2017

20h

Au théâtre à Moustaches

1 bis place St. Jacques  – Compiègne

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La Féline

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Un film de Jacques Tourneur

Avec Simone Simon, Kent Smith, Tom Conway, Jane Randolph, Jack Holt

Irena Dubrovna, une styliste serbe, est persuadée d’être la descendante d’un clan de personnes pouvant prendre l’apparence d’une panthère. Malgré ses dires, l’ingénieur naval, Oliver Reed l’épouse mais Irena refuse de consommer le mariage de peur que ses fortes émotions influent sur la malédiction. Oliver s’éloigne de plus en plus d’elle et Irena devient alors de plus en plus dangereuse.

Entrée 4€




Prochaine séance Ciné CLEP

grand-torinoMercredi 14 décembre 2016

à 19h

Bibliothèque St Corneille

 

GRAN TORINO

Un film de Clint East­wood (2008)

 

 

 

 

 

Synopsis

Walt Kowalski, un vétéran de la guerre de Corée, vient de perdre sa femme qui, avant de mourir, lui demande de se confesser. Mais le vieil homme n’a rien à avouer, ni personne à qui parler. Misanthrope, bougon et raciste, il veille jalousement sur sa Ford Gran Torino, râlant sans cesse contre les habitants de son quartier, en majorité d’origine asiatique. Son unique compagnie est sa chienne, Daisy. Un jour, son jeune voisin, Tao, tente de lui voler sa voiture sous la pression d’un gang. Walt s’aperçoit bientôt que l’adolescent est littéralement harcelé par les jeunes caïds. Prenant la défense de Tao, Walt devient malgré lui le héros du quartier…

 




Prochaine séance CinéCLEP

20000-lieues
Mercredi 23 novembre 2016

à 19h

Bibliothèque Saint Corneille

20 000 Lieues sous les Mers

Un film de Richard Fleischer

Entrée libre




Prochain film : le dernier homme

Attention: le ciné-club saison 2016/2017 se déroulera maintenant le mercredi,1ère projection le Mercredi 14 Septembre « Le dernier Homme »




Programmation 2016 du Ciné-CLEP

Voici les dates et les films prévus pour le premier semestre 2016 :

  • Mardi 26 janvier : Persona de Ingmar Bergman
  • Mardi 23 février : Duellistes de Ridley Scott
  • Mardi 15 mars : Pollock de Ed Harris
  • Mardi 5 avril : Head on de Fatih Akin
  • Mardi 10 mai : Soif du mal de Orson Welles
  • Mardi 14 juin : Chaînes conjugales de Joseph L. Mankiewiez

Les séances auront lieu comme d’habitude à 19 heures,  dans la salle Michèle Le Chatelier de la Bibliothèque Saint-Corneille à Compiègne.

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